« le principe de moindre action »
menue méthode pour faire :
phase#1 : collecter
enregistrement de sessions
improvisées par 3 duos (basse-batterie)
et
2 trios (basse-batterie-piano)
phase#2 : pré-assembler
création libre de séquences principalement rythmiques
par 5 « dj - monteurs »,
et ceci exclusivement à partir de la matière collectée en phase#1.
phase#3 : faire l’ossature
collage linéaire et au hasard de ces séquences (qui sont en multipiste),
avec ajout de quelques « blancs »,
de façon à constituer un tramage de base, un canevas ;
l’ossature.
phase#4 : ornementer
enregistrement de séances d’improvisation par
des musiciens solistes, sur l’ossature donc,
avec quelques contraintes imposées :
A - les sessions sont exclusivement individuelles,
-
-B - les solistes n’entendent pas la bande avant la prise, elle est donc découverte en jouant,
-
-C - les sessions sont « one shot », c’est à dire sans retour (re-re),
reprise ou correction,
D - chaque soliste n’entend que l’ossature pendant sa
session, et donc, pas les sessions enregistrées par les autres passés avant lui.
phase#5 : sculpter
la sculpture proprement dite, à partir du bloc brut constitué de l’ossature
et des ornements, soit, pour cette création, 80 pistes sur 63 minutes.
Par sculpture, il faut entendre effacement,
donc : pas de sampling, pas de duplication, pas de déplacement d’élément, etc...
Chaque note que vous entendez est à la place de son moment de jeu par le musicien,
telle qu’improvisée et jouée, au moment où.
Sculpture donc car composition par le vide, en creux.
ce que nous nous sommes imposé pour le travail de sculpture :
valoriser les harmonies et rythmiques générées par les propositions du hasard.
garder l’expression du foisonnement et de la densité de la matière première,
constituer un bloc unique,
à écouter en une fois si possible (à vous de voir...)
pour en dégager la nature improvisée, et l’évolution,
conserver la diversité des styles de jeu pour leur cohérence dans le tout,
effacer le moins possible (le principe de moindre action).